Epiphania tome 3
Ludovic Debeurme (Scénario, Dessin, Couleurs)
Parution 25 sept. 2019
Pages 136
Format Couverture rigide
Genre BD Science-Fiction
Éditeur CASTERMAN
Résumé
Dans ce troisième tome sans concessions, où l'on suit toujours l'extraordinaire destinée des Epiphanians, cette fois confrontés eux-mêmes à une déferlante de géants venus des entrailles de la terre, Ludovic Debeurme nous dévoile les ambitions révolutionnaires de ce conte fantastique. S'emparant de l’imminence bien réelle des problématiques environnementales et sociétales liées à un système économique à bout de souffle, l'auteur et ses personnages ne font plus qu'un pour nous signifier l'urgence de se réinventer individuellement puis collectivement afin d’imaginer le monde de demain.
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Epiphania tome 3
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Epiphania tome 3
Réf. 9782203172241
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vedge
Publié le
Un triptyque proposant la fin nécessaire d'un monde par la destruction et la violence pour mieux reconstruire sur un coup de poker

Laurent
Publié le
Avec une tension qui avait atteint son point culminant à la fin du deuxième tome en nous laissant sur le qui-vive, c’est avec une certaine impatience qu’on l’attendait, le dernier épisode du triptyque hors-normes de Ludovic Debeurme. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le résultat est pleinement à la hauteur des attentes.
D’abord sur le plan du dessin. C’est un véritable feu d’artifice graphique qui, dès le premier tiers de l’histoire, va se déployer sous nos yeux ébahis. Avec la chute d’une nouvelle météorite, la narration va évoluer de pair avec la structure visuelle. D’abord centrée sur les protagonistes et leurs altercations résultant de l’attentat manqué, sur un rythme échevelé, elle va prendre par intermittence la forme d’une suite de tableaux bibliques spectaculaires, destinées à situer le contexte général. Un contexte perturbé par ladite catastrophe, qui a son tour, telle une répétition de l’Histoire, va générer cette fois des géants, qui comme les Epiphanians, vont sortir de terre. Par un effet de réaction en chaîne, un terrible chaos digne de l’apocalypse entraînera guerres et destructions. Mais la suite réservera bien d’autres surprises au lecteur, qui ne se dévoileront qu’une fois le calme revenu. Impossible d’en dire plus à ce stade, mais certaines planches suscitent autant la sidération que l’émerveillement. Le jeu des couleurs, qui pouvaient apparaître ternes au début de la trilogie, s’est affiné. Sans souci de crédibilité, les tonalités artificielles créent une atmosphère irréelle qui contribue un peu plus à nous transporter dans une dimension onirique, loin de notre Terre à terre…
Sur le fond, l’histoire correspond pile-poil à l’esprit du temps, intégrant des préoccupations très actuelles, politiques (la montée de l’intolérance et du fascisme) et, de façon plus suggérée, écologiques. Ces êtres hybrides que sont les Epiphanians, conçus dans la terre nourricière, symbolisent parfaitement la supplique adressée par la nature à l’Homme l’invitant à se reconnecter au monde qui l’entoure. Mais celui-ci, en bon tocard aveuglé par son anthropocentrisme, préfère ne pas dresser l’oreille et poursuivre sur la voie confortable et intellectuellement paresseuse de son déni autodestructeur. Avec « Epiphania », Ludovic Debeurme, dont les personnages dans leur aspect feraient de lui une sorte de Charles Burns candide et optimiste, veut croire malgré tout à un sursaut salvateur de l’humanité, et nous offre une œuvre ambitieuse particulièrement rafraichissante. Ces teenagers Epiphanians, qui semblent sortir tout droit de « Black Hole », nous tendent un miroir peu reluisant en nous rappelant à quel point nous nous sommes éloignés à la fois de notre humanité et de notre animalité (dans le bon sens du terme), gangrénés moralement par un individualisme forcené, à la faveur d’un système politico-économique inique et corrompu.
Du début à la fin, cette œuvre inspirante n’aura cessé de monter en puissance, telle une fusée larguant successivement, grâce à un timing parfaitement étudié, ses trois étages : un premier qui intrigue, un second qui captive, et enfin un troisième qui émerveille. Il serait vraiment dommage de passer à côté de cette série, une des plus originales et les plus brillantes de la décennie, signée par l’auteur du multi-récompensé « Lucille ».
D’abord sur le plan du dessin. C’est un véritable feu d’artifice graphique qui, dès le premier tiers de l’histoire, va se déployer sous nos yeux ébahis. Avec la chute d’une nouvelle météorite, la narration va évoluer de pair avec la structure visuelle. D’abord centrée sur les protagonistes et leurs altercations résultant de l’attentat manqué, sur un rythme échevelé, elle va prendre par intermittence la forme d’une suite de tableaux bibliques spectaculaires, destinées à situer le contexte général. Un contexte perturbé par ladite catastrophe, qui a son tour, telle une répétition de l’Histoire, va générer cette fois des géants, qui comme les Epiphanians, vont sortir de terre. Par un effet de réaction en chaîne, un terrible chaos digne de l’apocalypse entraînera guerres et destructions. Mais la suite réservera bien d’autres surprises au lecteur, qui ne se dévoileront qu’une fois le calme revenu. Impossible d’en dire plus à ce stade, mais certaines planches suscitent autant la sidération que l’émerveillement. Le jeu des couleurs, qui pouvaient apparaître ternes au début de la trilogie, s’est affiné. Sans souci de crédibilité, les tonalités artificielles créent une atmosphère irréelle qui contribue un peu plus à nous transporter dans une dimension onirique, loin de notre Terre à terre…
Sur le fond, l’histoire correspond pile-poil à l’esprit du temps, intégrant des préoccupations très actuelles, politiques (la montée de l’intolérance et du fascisme) et, de façon plus suggérée, écologiques. Ces êtres hybrides que sont les Epiphanians, conçus dans la terre nourricière, symbolisent parfaitement la supplique adressée par la nature à l’Homme l’invitant à se reconnecter au monde qui l’entoure. Mais celui-ci, en bon tocard aveuglé par son anthropocentrisme, préfère ne pas dresser l’oreille et poursuivre sur la voie confortable et intellectuellement paresseuse de son déni autodestructeur. Avec « Epiphania », Ludovic Debeurme, dont les personnages dans leur aspect feraient de lui une sorte de Charles Burns candide et optimiste, veut croire malgré tout à un sursaut salvateur de l’humanité, et nous offre une œuvre ambitieuse particulièrement rafraichissante. Ces teenagers Epiphanians, qui semblent sortir tout droit de « Black Hole », nous tendent un miroir peu reluisant en nous rappelant à quel point nous nous sommes éloignés à la fois de notre humanité et de notre animalité (dans le bon sens du terme), gangrénés moralement par un individualisme forcené, à la faveur d’un système politico-économique inique et corrompu.
Du début à la fin, cette œuvre inspirante n’aura cessé de monter en puissance, telle une fusée larguant successivement, grâce à un timing parfaitement étudié, ses trois étages : un premier qui intrigue, un second qui captive, et enfin un troisième qui émerveille. Il serait vraiment dommage de passer à côté de cette série, une des plus originales et les plus brillantes de la décennie, signée par l’auteur du multi-récompensé « Lucille ».
Avec une tension qui avait atteint son point culminant à la fin du deuxième tome en nous laissant sur le qui-vive, c’est avec une certaine impatience qu’on l’attendait, le dernier épisode du triptyque hors-normes de Ludovic Debeurme. E…

T. Cauvin
Publié le
Epiphania s'impose comme une trilogie très personnelle, qui assume complètement son message, quitte à s'aliéner une partie du lectorat. Ludovic Debeurme ne veut pas plaire au plus grand nombre. Il se positionne clairement contre l'idéologie capitaliste et exprime ses craintes liées à l'impact de l'humanité sur l'environnement. Mais il le fait au sein d'un récit extrêmement bien pensé et construit, d'une grande cohérence narrative et visuelle. De nombreux lecteurs seront sans doute rebutés par les prises de position explicites de l'auteur. Cela ne doit pas pour autant occulter les qualités bien réelles de cette trilogie.
Epiphania s'impose comme une trilogie très personnelle, qui assume complètement son message, quitte à s'aliéner une partie du lectorat. Ludovic Debeurme ne veut pas plaire au plus grand nombre. Il se positionne clairement contre l'idéo…