L'enfer est vide, tous les démons sont ici

Malo Kerfriden (Dessin) | Marie Bardiaux-Vaïente (Scénario)

4.2/5
Parution 1 sept. 2021
Pages 128
Format Couverture rigide
Genre BD Historique
Éditeur GLENAT
Résumé
L'héritier du procès de Nuremberg.Adolf Eichmann est l'un des grands architectes de la « solution finale » mise en place par le IIIe Reich. Après la guerre, celui qui a mis tant d'acharnement à organiser et optimiser l'annihilation des juifs parvient à s'exiler en Amérique du Sud où des agents du Mossad le capturent en 1960. Son procès à Jérusalem, l'année suivante, est un événement historique : pour la première fois, les juifs vont eux-mêmes juger officiellement un de leurs bourreaux. Le monde entier a le regard braqué vers la capitale israélienne et les caméras filment l'ensemble de la procédure, du jamais vu. Au cours d'un procès qui dure huit mois, le récit technique de l'industrialisation de la solution finale et les documents d'archives sont présentés, disséqués, commentés. Cent onze rescapés de la Shoah sont appelés à comparaître, chacun d'eux bouleversant l'auditoire. Ce procès judiciaire d'une forte ampleur médiatique et historique - mais également politique - s'enrichit de débats intellectuels, comme le travail d'Hannah Harendt sur la « banalité du mal ». Dans ces mois difficiles, une leçon d'humanité doit passer. Passera-t-elle par une condamnation à mort d'Adolf Eichmann ? L'exécution de celui qui s'est employé à organiser l'extermination de 6 millions d'êtres humains a-t-elle un sens ? Jeanne Amelot, Shimon Abécassis et Hannah Arendt, tous trois présents en tant que journalistes pendant les audiences, s'interrogent.Nouvelle bande dessinée des auteurs de L'Abolition, L'Enfer est vide, tous les démons sont ici en est le prolongement thématique. La réflexion sur la peine de mort se poursuit et s'insère dans un nouveau cadre historique propice au débat et à la discussion en posant la question des limites. Y a-t-il une exception à l'abolition de la peine de mort pour une société s'il s'agit du pire de ses bourreaux ?

Détails

Avis et notes

4,20 5 notes
5 étoiles 40%
4 étoiles 40%
3 étoiles 20%
2 étoiles 0%
1 étoile 0%
Gaston
Gaston Publié le
4/5
3.5 Les auteurs parlent de la peine de mort dans un contexte difficile : fallait-il exécuter Adolf Eichmann, un homme responsable de crimes atroces et qui en plus ne semblait exprimer aucun regret ? Le récit met en scène deux journalistes fictives, l'une israélienne et l'autre française. On croise aussi…
3.5 Les auteurs parlent de la peine de mort dans un contexte difficile : fallait-il exécuter Adolf Eichmann, un homme responsable de crimes atroces et qui en plus ne semblait exprimer aucun regret ? Le récit met en scène deux journal…
La Rédaction
La Rédaction Publié le
5/5
En avril 1961 débute à Jérusalem le procès d’Adolf Eichmann, l’un des architectes de la solution finale mise en place par le 3e Reich. Ce procès constitua un moment fondateur entre l’état d’Israël et le passé juif car les survivants de l’Holocauste ont acquis une voix et pour la première fois les juifs eux-mêmes pouvaient juger l’un de leurs bourreaux, le témoin est devenu ainsi le garant de l’Histoire. Trois journalistes venus couvrir le procès se rencontrent : Hannah Arendt, Shimon Abecassis et Jeanne Amelot. Entre les audiences, ceux-ci s’interrogent sur la question de la peine de mort et au cas particulier celle d’Adolf Eichmann. Dès sa création, l’état d’Israël avait aboli la peine de mort, mais une exception est-elle possible pour le pire des bourreaux ? Jeanne Amelot défend l’idée que la peine de mort ne prouve jamais rien. Aux termes des audiences et débats, Eichmann est condamné à la pendaison. Plusieurs voix s’élevèrent pour dire qu’une autre justice était possible car éliminer EEichmann, n’était-ce pas mettre en péril et clore le sujet de la Shoah, alors même qu’on commençait à cette époque à écouter la parole des victimes ?
En avril 1961 débute à Jérusalem le procès d’Adolf Eichmann, l’un des architectes de la solution finale mise en place par le 3e Reich. Ce procès constitua un moment fondateur entre l’état d’Israël et le passé juif car les survivants d…
T. Cauvin
T. Cauvin Publié le
3/5
Le véritable sujet est alors révélé. Que faire de ce bourreau ? La peine de mort semble être la seule sentence envisageable. Mais elle est prohibée dans le Judaïsme. Prendre la vie d'autrui est une prérogative uniquement divine. Une Cour qui l'appliquerait serait un lieu de barbarie. Ce dilemme moral offre aux auteurs un angle original et inédit, alors que certains veulent rouvrir le débat en France, remettant en cause l'abolition de la peine capitale. Involontairement, L'enfer est vide, tous les démons sont ici fait tristement écho à la société contemporaine. Et force est de constater que les arguments de ceux qui refusaient l'exécution d'Eichmann restent tout à fait pertinents.
Le véritable sujet est alors révélé. Que faire de ce bourreau ? La peine de mort semble être la seule sentence envisageable. Mais elle est prohibée dans le Judaïsme. Prendre la vie d'autrui est une prérogative uniquement divine. Une C…

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