Révolution tome 1 - Liberté

Bien sûr on ne peut que saluer le travail exceptionnel que doit représenter la réalisation de cet album dantesque (et dire que deux autres tomes sont à suivre!)... Mais peut-être que, justement, les auteurs auraient gagné à simplifier un peu tout ça... Le dessin est tellement chargé qu'on a parfois l'impression de jouer à "Où est Charlie"! L'histoire, déjà complexe tant cette période est trouble, se perd et nous perd parfois... Alors oui, le choix de montrer la Révolution depuis le peuple est intéressant et oui il y a quelques très belles planches, mais cela ne suffit pas à faire une bonne BD. Si vous aimez l'époque, lisez plutôt "Le premier Dumas"!

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Les Etats généraux débutent, la noblesse se demande quel sort ils vont réserver au roi et à leur privilèges. Premier épisode de la révolution française, au plus près de ses acteurs clés, au premier rang desquels le peuple de Paris.

tout bonnement "colossal", par le travail qu'il a fallu aux auteurs pour arriver à ce degré de détails (la prise de la Bastille !!!! Quel tableau !), dans pratiquement chaque case, dans les dialogues !Je ne suis pas particulièrement friand de cette période, on m'a offert ce livre pour mon anniversaire, mais quelle surprise !!!A découvrir !!!

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Je n'aime pas les dessins fouillés mais aussi fouillis, les couleurs uniformes oû rien ne ressort et le scénario o'u je n'ai pas encore compris o?u il veut en venir... Avec ce genre de dessin, je n'arrive pas à différencier les personnages. Je n'arrive pas à savoir qui est qui. ce livre m'ennuie et je n'arrive pas à le finir...

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Cette fresque est un vrai travail d’historien, un tournant aussi pour le monde du 9e art qui ne pourra plus aborder dorénavant cette science humaine de la même manière. Un récit fleuve pour un événement majeur de notre Histoire. Brillant !

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Cette année à Angoulême, la révolte s’est manifestée plus fortement chez les auteurs, mécontents de leur statut qui depuis des années n’a de cesser de les pousser vers une précarité toujours plus intenable. Cette colère a trouvé son point d’orgue lors de la venue du Président de la république dans la cité angoumoisine, et peut-être surtout dans l’attribution du Fauve d’or au premier tome de « Révolution », une trilogie ambitieuse qui nous plonge dans un des épisodes les plus denses et les plus violents de l’histoire de France, la Révolution française de 1789. Et si l’on sait trop bien que l’histoire se répète, le message avait le mérite d’être clair en ce XXIe siècle déjà bien entamé, après des mois de manifestations d’un « peuple invisible », celui des « champs et du chômage chronique », qui dût se vêtir de jaune fluo pour rendre sa rage plus visible, une révolte culminant en décembre 2019 avec la grève des salariés des services publics.

Reste à savoir si ce prix était mérité sur le seul fait que « Révolution », de par son sujet, créé une résonance troublante avec notre époque conflictuelle, où comme en 1789, les privilèges d’un petit nombre deviennent toujours plus obscènes dans un contexte de paupérisation sociale croissante.

Tout d’abord, on ne pourra faire autrement que de saluer le travail admirable des auteurs, quasi inconnus avant leur révélation par ce Fauve d’or. Florent Grouazel et Younn Locard ont mêlé ici leurs talents dans une production commune, tant par le scénario que par le dessin, parce que oui, tous deux savent manier le pinceau comme le stylo. Graphiquement, leur style est si proche qu’on a du mal à voir qui a dessiné quoi. Et finalement, c’est ce qui compte pour la cohésion d’un récit, mais qui en dit long sur leur relation visiblement très fusionnelle. Même si l’on ne trouve aucune bibliographie en fin d’ouvrage, on est obligé d’en déduire que les auteurs ont dû passer un temps non négligeable à rassembler documentation historique et iconographie d’époque. On ne peut être qu’impressionné par le sens du détail dont ils font preuve, tant dans l’architecture que dans les tenues vestimentaires. Très spectaculaires, les planches pleines page (la prise de la Bastille, l’assemblée constituante à Versailles, le peuple en révolte dans les rues de la capitale…) nous immergent littéralement dans cette ambiance révolutionnaire, et pour un peu, la bande dessinée aurait l’air d’époque dans sa tournure baroque.

La narration quant à elle, est extrêmement touffue, mais pour le dire plus crument, on risque de s’y perdre, si l’on ne possède pas une connaissance minimum de la période. Bien sûr, on sait gré aux auteurs d’avoir inséré au début de chaque chapitre un résumé du contexte historique, mais cela ne suffit pas toujours à fluidifier la lecture. On aurait aimé avoir plus d’annotations pour aider le lecteur à appréhender les diverses circonvolutions scénaristiques. Certes, l’originalité de la démarche réside incontestablement dans le fait d’avoir mis en scène, en plus des personnages historiques, des gens du peuple, des anonymes, des « crève-la-faim », mais les protagonistes sont nombreux, et on parfois du mal à les identifier, la représentation des visages n’étant pas le point fort du dessin. Très souvent, les regards semblent se perdre dans le vide, ce qui peut apparaître gênant lors des dialogues, déjà surabondants, et donne un côté lunaire à certaines scènes.

Malgré ces quelques réserves, cette immersion au cœur de la Révolution française nous rend celle-ci très familière et nous apprend tout de même pas mal de choses sur ce chapitre historique incontournable pour tout citoyen qui se respecte. Par l’ampleur d’un tel projet, les auteurs forcent l’admiration, d’autant que l’on sent chez eux une grande sincérité et une envie de partager un thème qui visiblement leur tient à cœur. L’éditeur Actes Sud ne s’y est pas trompé, offrant à ce pavé de 320 pages (et il fallait bien un « pavé » pour un ouvrage traitant de révolution !), un tirage digne de ce nom.

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Ouvrage incroyable, les dessins sont extraordinaires, le récit n'est pas toujours évident à suivre avec cette foison de personnages mais cela ne gâche pas la lecture. Une des révélation !

Je ne suis pas féru de BD "historiques" mais j'avoue que n'ayant jamais étudié en cours d'histoire la révolution française (!), cet album m'a plu. Bien évidemment, la période des états généraux est très troublée par le jeu politique des uns et des autres, mais ce qui donne toute sa force à l'album c'est son prisme très large : plutôt que de retranscrire linéairement des évènements, les auteurs nous plongent au coeur de ceux-ci. Ils nous racontent l'histoire du peuple (celle de Paris qui n'est pas celle de province...) et de sa vie quotidienne (il faut manger avant de pouvoir penser à autre chose), mais nous offrent aussi le regard d'aristocrates ou d'hommes cultivés... Bref un travail exemplaire qui compose une fresque remarquable.

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Une trilogie essentielle et somptueuse, au plus proche d’une histoire du peuple et de l’historiographie la plus récente, dont le deuxième opus (Égalité) et le troisième (Ou la mort) restent à venir.