Morveuse

Rebecca Rosen (Scénario, Dessin)

3/5
Parution 11 sept. 2019
Pages 80
Genre BD Indépendante
Éditeur L'EMPLOYE DU MOI
Résumé
La mère de Julia se morfond depuis toujours dans l'auto apitoiement. Cette sensation étouffante de n'être pas grand-chose a peu à peu colonisé jusqu'au corps de Julia, qui se gratte compulsivement les narines débordantes de mucus depuis l'enfance. Partie à Bruxelles pour suivre des études artistiques, elle voit bien qu'elle ne ressemble en rien à tous les autres étudiants qui peuplent son école d'art. Tout ce qu'elle touche lui semble devenir triste, gluant et amer. Entourée de gêne et de silence, elle n'a plus, suite au décès de sa mère, les moyens de payer sa part de loyer. C'est alors, au hasard d'un concert, qu'elle rencontre les membres d'un collectif féministe qui vont faire basculer son existence. Julia plaque le peu qu'il lui reste pour les rejoindre dans un squat et embrasser leur mode de vie radical, marginale parmi les marginaux. Avec elles, elle souhaite danser, boire, tomber amoureuse et peut-être enfin, lutter contre autre chose que ses propres démons. Morveuse séduit par ses couleurs fortes et sa ligne gracieuse. Rebecca Rosen surprend par la maturité d'un récit courageux autour de problématiques sociétales comme le suicide assisté, et le déterminisme social qui brise tout espoir d'émancipation chez les individus. Rebecca Rosen est une autrice canadienne, installée à Bruxelles depuis quelques années. Morveuse est sa première bande dessinée.

Détails

Avis et notes

3,00 2 notes
5 étoiles 0%
4 étoiles 50%
3 étoiles 0%
2 étoiles 50%
1 étoile 0%
Benjamin Roure
Benjamin Roure Publié le
4/5
Un trait fluide et souvent déformé à dessein, des mises en page recherchées brisant le carcan du gaufrier, des teintes subtiles jamais réalistes donnant une ambiance différente à chaque scène et, souvent, un effet d’ivresse. Le résultat est superbe et presque violent, en écho parfait à un scénario puissant. Pour son premier long récit en bande dessinée, Rebecca Rosen frappe un grand coup.
Un trait fluide et souvent déformé à dessein, des mises en page recherchées brisant le carcan du gaufrier, des teintes subtiles jamais réalistes donnant une ambiance différente à chaque scène et, souvent, un effet d’ivresse. Le résulta…
Yoann
Yoann Publié le
2/5
Pour cette chronique sociale sombre où l’alcool, la drogue et la dépression sont omniprésents, Rebecca Rosen utilise au contraire des couleurs vives et criardes. Cette lecture est rythmée et parfois confuse comme pour exprimer l’état de Julia. Des pages en noir et blanc, représentant les dessins glauques de Julia, interviennent à chaque moment clef du récit. Tout au long de l’histoire on aimerait pouvoir aider Julia. Mais est-ce vraiment possible?
Pour cette chronique sociale sombre où l’alcool, la drogue et la dépression sont omniprésents, Rebecca Rosen utilise au contraire des couleurs vives et criardes. Cette lecture est rythmée et parfois confuse comme pour exprimer l’état d…

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