Hemingway à Paris
Jeb Brown (Scénario, Dessin)
Parution 26 mars 2021
Pages 112
Genre Roman graphique
Éditeur 21G
Résumé
1934. Hemingway, écrivain désormais célèbre, pêche le marlin sur son nouveau bateau, le Pilar, surnom de sa deuxième femme Pauline. Il a tout pour être heureux mais les troubles qui agitent Paris (manifestations sanglantes des ligues) l´inquiètent. Dans sa belle maison coloniale, allongé sur son lit, il se souvient de sa jeunesse dans la capitale française en 1921 et de ses débuts difficiles lorsqu´il vivait rue Mouffetard en compagnie de sa première femme Hadley. En contact avec la communauté américaine, il y rencontre des figures incontournables telles Sylvia Beach, Gertrude Stein, James Joyce, Ezra Pound et F. Scott Fitzgerald qui deviendra son ami et confident. C´est ce qu´on appellera la "génération perdue".
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Phil Actair
Publié le
Jeb Brown fait son cinéma et Ernest Hemingway y tient le premier rôle. Découpage, couleurs, dessin ressuscitent le héros des lettres américaines, figure mythique de la «génération perdue» selon l'expression de Gertude Stein qu'on croise ici, parmi tant d'autres, James Joyce, Blaise Cendrars, Francis Scott Fitzgerald pour citer les visages les plus connus qui soudain surgissent, familiers, plus vrais que nature, au détour d'une planche, gravitant autour de «Hem». L'autre héros du livre, c'est Paris. Depuis son paradis tropical à Key-West, en Floride, Hem se souvient de ses années misérables et heureuses dans la capitale des arts. L'auteur de «Paris est une fête» cherche à s'y faire un nom, rêvant d'écrire comme Cézanne peint, prenant la plume comme il enfile les gants de boxe, décrochant des directs et des uppercuts sur le ring de la page blanche, affrontant l'éternité ou son absence pour se forger un style. Jeb Brown a minutieusement reconstitué, le Paris des années folles, des boîtes d'un bouquiniste à la devanture d'une boulangerie, de la librairie Shakespeare and Co aux tours de Notre Dame invite à la flânerie. On brûle de s'y asseoir à la terrasse d'un café avec Hem et ses amis. L'auteur les suit à la trace des villages blancs d'Andalousie aux sommets enneigés des Alpes autrichiennes. Ces escapades bienvenues nous font voir du pays, rompent la monotonie qui pourrait s'installer au bord de la Seine où le scénario suit son cours parfois un peu lent. Mais le sujet de cette bande dessinée n'est-elle pas la création elle-même et ses méandres? Des instantanés se succèdent et nous restituent un Hemingway plus proche, plus vivant, avec ses doutes et ses défauts, plus complexe que pourrait le laisser croire sa posture très étudiée de dur à cuire. Si l'auteur évite le spectaculaire qu'attendent parfois nos esprits colonisés par Hollywood, rendant à l'homme sa vérité, il fait de chaque vignette un spectacle. Un rhinocéros, un iguane, un pélican, une marmotte, un goujon, un bouquetin, un taureau, un espadon, des chevaux de course, des chats toujours, ces chats polydactyles que Hem laissait vagabonder dans sa maison de Key-West y surgissent parfois comme autant d'appels de la vie sauvage si chers à ce grand fauve des lettres américaines prenant tous les risques, cherchant un style comme d'autres la baleine blanche...
Jeb Brown fait son cinéma et Ernest Hemingway y tient le premier rôle. Découpage, couleurs, dessin ressuscitent le héros des lettres américaines, figure mythique de la «génération perdue» selon l'expression de Gertude Stein qu'on crois…