Ballistic

Darick Robertson (Dessin, Couleurs, Couverture) | Adam Egypt Mortimer (Scénario)

3.67/5
Parution 14 févr. 2018
Pages 160
Format Couverture rigide
Genre Fantastique Comics
Éditeur GLENAT COMICS
Résumé
Bienvenue dans la ville où tout peut arriver. Surtout le pire. Bienvenue dans un futur pas si éloigné que ça du nôtre, bienvenue à Repo-city, la ville où tout le monde est un salopard, y compris les réparateurs d’air conditionné. Dans cet enfer cyberpunk, on rencontre Butch, un gros bourrin, et son pote Gun, une arme à feu génétiquement modifiée, grande gueule et dopée aux drogues les plus dures. Cette paire de brutes aussi improbable que violente va essayer de propulser Butch lui-même sur le devant de la scène criminelle de Repo City. Finies les heures passées à réparer les stations de refroidissement, Butch va enfin pouvoir se laisser aller à ses instincts les plus vils. Sauf qu’évidemment, ça ne va pas se passer comme aimeraient nos deux acolytes… Après le culte Transmetropolitan, Darick Robertson s’associe au cinéaste Adam Egypt Mortimer et nous plonge dans une nouvelle métropole futuro-psychédélique où se mêlent SF, polar, pulp et anticipation dans un cocktail nihiliste parfaitement jubilatoire. Un « buddy movie » grand-guignolesque et ultra violent à la manière de The Boys qui emprunte autant à la littérature de William Gibson qu’à Judge Dredd.

Détails

Avis et notes

3,67 3 notes
5 étoiles 0%
4 étoiles 67%
3 étoiles 33%
2 étoiles 0%
1 étoile 0%
bulgroz
bulgroz Publié le
4/5
Je dois bien dire que je n'étais pas super emballé par cette nouvelle sortie de Glénat, et ce pour plusieurs raisons.(Spoiler : j'ai changé d'avis)La première raison étant la quatrième de couverture? extrait : « On rencontre Butch, un gros bourrin, et son pote Bang-Bang, une arme à feu génétiquement modifiée ». Hum, hum. Un duo constitué d'une brute et d'un flingue qui parle ? C'est vraiment pas le genre de pitch qui me séduit. Mais bon, on ne discute pas des goûts et des couleurs de la testostérone !Seconde raison, sûrement la plus idiote : le fait de ne connaître ni le scénariste (Adam Egypt Mortimer), ni vraiment l'éditeur originel (Black Mask Studios) : c'est pas mon genre d'avoir peur de la nouveauté, mais apparemment être jeune ne suffit pas à empêcher de penser comme un vieux con. Enfin, avouons qu'un illustre inconnu, un éditeur qui l'est tout autant (pour moi), plus un homme-et-son-flingue-qui-parle, ça commence à faire beaucoup.Effrayé par l'inconnu, je suis tout naturellement enclin à me rassurer avec le familier. Et par « familier », je parle ici de Darrick Robertson au dessin ! Et ça, ça à tendance à occulter tout le reste. Cela dit, par esprit d'autocontradiction, j'ai feuilleté très vite le bouquin et durant une seconde je n'ai pas reconnu le trait du dessinateur, enfoui qu'il était sous une colorisation assez agressive et franchement pas subtile (en même temps, me direz-vous, on parle d'une BD sur un flingue? pas sûr que la subtilité soit le leitmotiv de l'oeuvre. Pas faux).Je commençais donc à imaginer le potentiel délire du comic-book, et je me décidai donc à l'ouvrir. La préface de Grant Morrison ainsi que les critiques enthousiastes placées en exergue ont finalement eu définitivement raison de ma première impression. Habile.L'intrigue se place dans la ville de Repo City, une cité-état futuriste, où la technologie fusionne joyeusement avec le vivant pour créer (entre autres) des climatiseurs qui parlent. Et des flingues.Le délire cyberpunko-n'importe-nawak est complètement assumé, on y voit des voitures volantes avec des ailes de chauve-souris, des murs qui saignent? et on y entend des phrases telles que « Le système juridique de l'état de Repo City est une noosphère ad hoc de gameplay descriptif » (Une pensée émue pour le/la traducteur/trice).Le personnage principal s'appelle Butch (c'est marqué sur sa veste), il est réparateur de climatiseur et il se balade toujours en compagnie de son flingue avec lequel il peut fusionner?Le récit est donc centré autour de ce binôme atypique, à tel point qu'on en vient progressivement à se demander qui est le véritable personnage principal : dois-je dire « un homme et son flingue », ou « un homme est son flingue » ? Doit-on y voir un discours caché sur les détenteurs d'armes à feu ?Si le scénario est signé Adam Egypt Mortimer, les deux auteurs revendiquent ensemble la paternité de l'idée originelle. Et ça se sent ! C'est vraiment un scénar fait pour Darrick Robertson, on y retrouve pas mal de délires décadents à la Transmétropolitan, des scènes crues à la The Boys, et j'en passe.On sent sans problème à quel point le dessinateur est dans son élément, il se libère complètement, les cases partent dans tous les sens, il joue avec les perspectives, les couleurs etc. et ne semble aucunement brider son imaginaire, ce qui en fait un univers graphique extrêmement jouissif.Ça fait plaisir de revoir Robertson à ce niveau dans le la pure SF, même si, encore une fois, la colorisation manque de finesse. J'aurai préféré avoir à la fin, davantage de ses dessins (même s'il y en a déjà pas mal), plutôt qu'un dossier mal foutu, censé nous en apprendre plus sur l'univers de Repo City, un peu superflu à mon sens : Hé ho, les gars ! C'est pas non plus Le Seigneur des Anneaux, hein ! Pas de quoi créer un BallisticVerse !Moralités :1 : Ne jamais se fier à sa première impression2 : Que les fans de science-fiction déjantée se ruent sur Ballistic
Je dois bien dire que je n'étais pas super emballé par cette nouvelle sortie de Glénat, et ce pour plusieurs raisons.(Spoiler : j'ai changé d'avis)La première raison étant la quatrième de couverture? extrait : « On rencontre Butch, un …
J. Milette
J. Milette Publié le
3/5
Au final, beaucoup de bonnes idées mal canalisées ; le bédéphile a le tournis et déplore que l’anecdote ne bénéficie pas d’un fil conducteur plus solide.
Christophe
Christophe Publié le
4/5
Récit déjanté et ultraviolent de cyberpunk organique, Ballistic est un ovni comme on aimerait en voir plus souvent dans le monde des comics.

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