Une romance anglaise

C'est une lecture dense et sérieuse. Elle est intéressante et instructive par bien des aspects sur la société britannique de cette époque et sur la manière dont ce scandale va la faire passer de l'après-guerre rigide à l'euphorie des années 60.

Une romance anglaise expose la retentissante « affaire Profumo » des années 60 du point de vue de Stephen Ward, portraitiste reconnu, ostéopathe et fusible de l’« establishment ». Un récit basé sur des faits réel mêlant sexe et espionnage.

Album immersif et parfaitement maîtrisé, Romance anglaise se révèle être un véritable régal et pas seulement pour les amateurs du genre.

Le docteur Ward a été, semble-t-il, le bouc émissaire d'un scandale d'état, étouffé, comme d'autres, sur l'hôtel de la sacro-sainte stabilité et de la bienséance de façade. Lui qui n'a jamais pu donner sa version, devient la voix off et le protagoniste principal de cette BD, pour permettre une justice poétique à défaut d'une réhabilitation.

... être le moins coupable. Coupable d'une seule chose au final : faire trop confiance. Un polar surréaliste qui nous montre bien que la vraie vie n'a rien à envier aux scenarios américains.

gb

un dessin vraiment pas attrayant
une histoire moins forte que la véritable.
une bd sont l'intérêt a été mal réfléchi au départ...

EricG

Une ambiance curieuse mais captivante

Adaptation rigoureusement authentique de la célèbre affaire Profumo, secrétaire d'état à la guerre, scandale politique provoqué par sa liaison avec un mannequin de 19 ans, Christine Keeler, accru par la relation parallèle qu'elle entretient avec l'attaché soviétique Ivanov. Elle a été présentée à l'homme politique par Stephen Ward, ostéopathe, artiste, noceur et possible proxénète. C'est la vision de l'affaire de celui-ci qui nous est présentée. Le dessin est délicieusement vieillot et désuet. Ces deux ont déjà collaboré sur Le coup de Prague, autre épisode d'espionite sous la guerre froide.

Danny

Adoro os desenhos

J'avoue que j'ai eu du mal avec le dessin, qui semble fait aux crayons de couleurs, donne une esthétique particulière aux planche. Mais hélas, j'ai un problème avec les yeux des personnages qui parfois leur donnent un air de Joseph Hill (allusion aux jamaïquains de l'histoire) ou, pour ceux qui n'ont pas la référence, de Dalida.
Après l'histoire est prenante. Ressortir ainsi un scandale politique et de mœurs qui secoua le royaume de feu sa majesté, pour le transformer en polar raconté par l'homme par qui le scandale est arrivé est une démarche louable. La réalité dépassant souvent la fiction, l'histoire est donc stupéfiante.
Celle de ce dandy anglais, amateur de jolies jeunes femmes qui pousse sa favorite dans les bras d'un agent russe et dans ceux d'un ministre de sa majesté en même temps en pleine affaire des missiles de Cuba, est donc incroyable ... mais vrai.
Elle marque aussi l'entrée du royaume uni dans les sixties.
La grande Histoire vue par le prisme d'un scandale qui mélange sexe, agents secrets, jazzman, truand et politique ne peut que susciter notre intérêt.