Les rivières du passé tome 1 - La voleuse

C'est la bonne grosse claque de la semaine !
Autant je connais bien l'oeuvre respective de Stephen Desberg et de Yannick Corboz, autant je me suis complètement laissé surprendre par leur association, qui ma foi fonctionne très fort !
Polar fantastique captivant et hautement charismatique, on tombe dans cette lecture incapable d'en ressortir avant la dernière page !... Et bien qu'à suivre, un cahier graphique final vient nous enlever une petite frustration, nous récompensant encore un peu le regard.

Avec les rivières du passé, l'auteur peut ainsi laisser libre court à son imagination mais donner aussi une plus large place pour l’ambiance. L'histoire se déroule sur deux époques distinctes entre le Paris du moyen âge et le Paris d'aujourd’hui, avec un contexte historique bien développé. On suit le parcours des deux héroïnes de l'histoire, Linn une voleuse proche de Catwoman et Lamia une femme plus intrigante.

Stephen Desberg dispose ses pièces sur l’échiquier, mais ne nous dévoile pas toutes les règles… Nul doute qu’il va nous emmener dans de nouvelles aventures ésotériques dans des contrées reculées dans un second tome que j’attends (déjà !) avec impatience.

Le vol d’un médaillon va entraîner la jeune Linn dans un monde parallèle où l’histoire ne s’est pas déroulée de la même manière. Un récit complexe à appréhender aussi bien au niveau de l’histoire que du graphisme.

Yannick Corboz se positionne comme l’un des meilleurs dessinateurs de sa génération. Clairement, il marche sur les pas de Jean-Pierre Gibrat, tout en gardant sa personnalité avec un encrage rapide qui lui permet de garder la vivacité de son crayonné.

Une cambrioleuse parisienne passe par une porte égyptienne magique qui la fait arriver dans un Paris médiéval attaqué par des gargouilles. Mise en place d'une jolie mais encore mystérieuse aventure de médiéval-fantasy.

Une belle découverte en deux tomes seulement dont il me tarde de lire la fin. Je n'ai pas particulièrement accroché sur les dessins mais cela ne m'a pas gêné dans ma lecture, l'originalité de l'histoire et le rythme donné ont suffi à m'entraîner au coeur de cette aventure folle aventure sur les pas de Linn la voleuse.

Blois, dans le passé, l'héritier d'une longue lignée Maitre Worn s'est allié avec l'Église pour faire régner la terreur. Il joue avec le feu en pactisant avec une armée de shayks (des bêtes féroces) qui souhaitent par dessus tout tuer le Chevalier Cerf. Paris, de nos jours, la plus talentueuse des voleuses est enrôlée par un homme mystérieux pour voler un bijou hors du temps et de l'Histoire qui se trouve au cou de Lamia une femme énigmatique. Quel est le lien entre ces deux périodes ? Qui est Lamia ? Quel rôle va jouer Linn la voleuse ? --- Stephen Desberg nous fait entrer en contact avec tous les personnages qui vont construire cette histoire en nous plongeant, sans attendre, dans l'action au milieu de ces deux périodes qui s'entrecroisent. L'histoire est bien amenée et surtout elle laisse le lecteur avec plein d'interrogations à la fin de cette première partie. Ce récit est très bien servi par le dessin du talentueux Yannick Corboz. Les planches sont magnifiques et son graphisme rend l'intrigue encore plus intense et énergique. --- Vous l'avez probablement compris, les auteurs nous entraînent à une vitesse folle dans le premier volet de ce diptyque (le second étant prévu en avril 2022). C'est très beau, très rythmé et très intriguant. En résumé, j'adore et j'aimerais avoir la suite entre les mains pour obtenir toutes les réponses aux questions que je me pose.

Ce premier tome est donc une grosse déception, compte tenu de ses promesses. Car en faisant un peu plus simple, les auteurs auraient sans doute davantage envoûté leurs lecteurs…

La Voleuse est l’occasion de découvrir Stephen Desberg dans un registre où on ne l’attendait pas… Le scénariste d’IR$, du Scoprion ou de Black Op nous livre un scénario envoûtant mêlant aventure, mysticisme et fantastique avec audace et inventivité… Son scénario est superbement mis en images par le trait virtuose et sensuel et les couleurs envoûtantes de Yannick Corboz, dessinateur virtuose dont le saisissant talent force l’admiration et dont le style s’adapte une fois de plus avec art au propos… Ecartelé entre deux époques, les récits croisés se télescopent, formant un tout dense et vertigineux dont on regrette presque qu’il s’achève dans le prochain opus tant il semble y avoir matière à une série d’envergure… Pour l’originalité de son univers, le rythme soutenu du scénario, ses personnages hauts en couleur et sa somptueuse mise en image, ces Rivières du Passé nous ont littéralement envoûtés et nous ne pouvons que vous en recommander chaudement la lecture…

Bulles2Vie

La couverture attire et donne envie. Les dessins a l’intérieur ne m'ont pas permis de retrouver ce lyrisme. L'histoire sombre est servie par des dessins qui malheureusement ne permettent pas de rendre très lisible le sujet. Lecture qui laisse beaucoup d'interrogations. Dommage.

Une jeune et jolie voleuse délurée, une jeune femme mystérieuse, des monstres, des méchants, un chevalier, la quête d'un dieu oublié : comment faire tenir tout ça dans une BD ? Les rivières du passé ! Vivement le second tome, que tout ça s’éclaircisse un peu. Suite annoncée pour le 25 août 2022.