Oblivion song tome 1

J'ai toujours trouvé que Lorenzo de Felici avait un immense talent graphique, alors le retrouver ici sur le scénario de la nouvelle grande série de Robert Walking Dead Kirkman est un grand plaisir de lecture !! A consommer sans modération !

Une nouvelle série de Robert Kirkman, c'est en soi un événement. Il n'est plus à présenter suite au succès mondial de Walking Dead. Et justement, imposteur ou génie de la BD. Oblivion Song sera son juge de paix !

Dans une autre dimension, Nathan Cole explore une ville en ruines et envahie d'une faune et d'une flore dangereuses afin de sauver d'éventuels survivants mais aussi retrouver la trace de son frère. Mise en place d'une série prometteuse par Robert Kirkman.

Ce tome 1 est une excellente entrée en matière pour la série. Il nous tient en haleine le long de ses six chapitres, et lance des pistes très intéressantes pour la suite. A lire !

Personnages bien campés, scénario solide et bestiaire séduisant, tout en crocs et en tentacules imaginé par le dessinateur italien Lorenzo De Felici, font de ce premier tome d’Oblivion Song une entrée en matière convaincante.

Comme à son habitude, Robert Kirkman parvient à happer le lecteur dès les premières pages, l’entraînant dans son univers avec une facilité déconcertante… S’il confronte une fois encore ses personnages à des évènements fantastiques qui les poussera à révéler leur nature profonde, le scénariste aborde de façon détournée le retour des survivants qui évoquent celui des vétérans à jamais inadaptés à ces monuments aux morts qu’on dresse pour se sentir vivant et enterrer un peu plus les victimes du désastre… Porté par un dessin efficace et des personnages denses et complexes qui se dévoilent par petites touches, l’amorce de cette nouvelle série s’avère pour le moins enthousiasmante… A l’instar de Nathan Cole, nous nous sentons irrésistiblement attirés par Oblivion et son entêtante chanson…

Inspirée à l’évidence par le chef-d’œuvre de Kazuo Umezu, L’Ecole ­emportée, publié en 1972, la série de Kirkman et du dessinateur italien ­Lorenzo De Felici n’en a pas cependant le charme naïf et terrifiant. Carré, construit pour croître et durer dans le temps, leur comics multiplie les ­intrigues secondaires et s’égare parfois dans des bla-bla inutiles et des méandres politico-militaires. Obsession « kirkmanienne » oblige, la meil­leure part du récit concerne les rescapés. Contre toute attente, ces derniers ne veulent pas être secourus. Comme si, malgré les dangers, les manques, la précarité de leur situation, vivre sur Oblivion avait nettement plus de sens et de saveur que de végéter dans leur monde d’origine. Partir, c’est mourir un peu, mais c’est aussi parfois renaître.

Ne peut pas être Robert Kirkman qui veut, ce livre ne ressemble pas à un premier tome, comme Outcast, on a bien une trame derrière, réfléchie, avec un monde aux graphismes et aux bestiaires très travaillés. Il a su par son entourage et son parcours professionnel s'entourer de personnes qui vont rapidement arriver dans la cour des grands. « Serez-vous capables de résister au chant de l'oubli ? »

Excellent récit science-fiction, on se laisse facilement prendre à la suite de ce héros aux motivations et passé ayant leur part d'ombre, mais c'est aussi ce qui fait le sel de ce comics, et quand l'auteur s'amuse en plus à ouvrir des chemins scénaristiques inattendus avec les personnages secondaires j'adhère totalement. Le dessin n'est pas en reste puisqu'il complète naturellement et très efficacement l'ensemble.