Melvina

En effet, malgré une trame et des rebondissements fort classiques, Melvina offre une conclusion plus originale et fine que prévu. Un très bon point pour ce gros volume aux grands cases très lisibles, malgré un dessin chargé de traits nerveux et d’aquarelle vibrante. Une bonne surprise de rentrée.

Dans ce roman graphique jeunesse fait de belles aquarelles et d'un trait nerveux, Rachele Aragno construit une aventure trépidante à travers laquelle Melvina petite fille qui voulut grandir trop vite apprendra qu'il faut prendre le temps...

Melvina suit son chat sur les toits, ce dernier, qui n'en fait qu'à sa tête, la conduit tout droit dans l'appartement voisin. Elle découvre alors une drôle d'assemblée attablée autour d'un thé qui lui révèle qu'elle est l'élue tant attendue et lui confie une quête. A mi-chemin entre Harry Potter et Alice au Pays des Merveilles, l'Italienne Rachele Aragno, nous plonge dans un conte fantastique et inquiétant. Un questionnement sur l'enfance et sur la véritable signification du terme grandir.

La petite Melvina a une mission : elle doit sauver les habitants d’ Aldiqua des griffes du méchant Malcapé - qui leur a promis quand ils étaient enfants - d’atteindre l’âge adulte rapidement.

Pour sa première œuvre, Rachele Aragno fait des débuts réussis. À l'image de sa Melvina, l'autrice est généreuse dans son dessin et sa pagination, mais surtout dans son imagination. Elle donne envie de lire ses prochaines œuvres et se pose d'emblée comme une artiste pleine de talents, à suivre avec attention.

Un album jeunesse qui reprend le thème de la quête héroïque face à un personnage maléfique, mais moins simpliste qu'il n'y parait!