Les Pizzlys

Jérémie Moreau s’efforce de réenchanter le monde, en réconciliant l’Homme moderne avec le « temps du mythe » et la sagesse ancestrale des peuples autochtones. Inutile d’ergoter davantage, « les Pizzlys », par ses qualités artistiques et son propos intelligent qui arrive pile-poil après une période hors-normes (canicules, incendies, sécheresse…), n’est rien de moins que l’album de l’année, un chef d’œuvre absolu qui réussit même à surpasser La Saga de Grimr.

Une réflexion enchantée sur le "progrès" technologique et la relation que l'homme entretient avec la nature. Le monde n'est plus ce qu'il était mais ne serait-il pas possible de tout reprendre à zéro ? Un récit plutôt optimiste magnifié par la puissance évocatrice des planches de Jérémie Moreau. Superbe !

Il y a toujours une petite excitation à la découverte d'un nouvel album de Jérémie Moreau qui pour moi est un des auteurs les plus surprenant de sa génération. Il réussit à chaque fois à traiter de sujets universels en y apportant toujours beaucoup de poésie.
Dans ce récit sur le changement d'un monde qu'il faudra réinventer, Jérémie Moreau nous hypnotise avec ses couleurs soutenues et nous donne à penser sur notre capacité à encore nous adapter.

Cet ouvrage, encore une fois ébouriffant de Jérémie Moreau (La Saga de Grimr -fauve du meilleur album à Angoulême, le Singe de Hartlepool…) est pour moi la continuité de ses derniers albums, Penss et Les Plis du Monde (merveille absolue) et Le Discours de la Panthère, nous confrontant au monde qui nous entoure, à nos choix, nous permettant de revenir à une forme d’essentialité.
Si les personnages de ce magnifique roman graphique semblent partis pour une destinée bien loin de la nôtre, j’ai quand même eu la sensation que ce livre me parlait directement et que c’était mon histoire qui se dessinait entre les cases.
Une lecture extrasensorielle étonnante et superbe !

Jérémie Moreau nous embarque en Alaska dans cette nouvelle ode à la nature et on le suit, totalement émerveillés !

La nouvelle et extraordinaire BD de Jérémie Moreau qui fait un sans faute depuis ses débuts est là ! Vous ne pouvez pas la rater avec sa couverture somptueuse.
Comme dans bien des livres de cette rentrée il est question de la nature et de l’homme et du mal qu’ils se font. Ici, Nathan. Un chauffeur de taxi ultra stressé qui s’occupe de sa fratrie depuis la disparition de leur mère. On le sent démuni et épuisé lorsque l’occasion abracadabrante de partir quelque temps en Alaska se présente. Passée la stupeur et la crise de nerfs des plus jeunes, ils revêtent leur combi de ski la plus flashy pour aller se mettre au vert.
L’Alaska ne les épargnera pas mais elle leur offrira une renaissance et une nouvelle vie .
D’une beauté et d’une intelligence à laquelle il nous a pourtant déjà habitués, on se remet néanmoins tout doucement de ce choc de lecture.

Tout plaquer et partir chasser le caribou en Alaska ? Les Pizzlys l'ont fait !
Ce roman graphique profond et puissant est une véritable ode à la déconnexion, mais aussi et surtout à la reconnexion - à la nature, au vivant, au monde des rêves…
Une magnifique claque esthétique et spirituelle !

Jérémie Moreau nous a habitué à des lectures magnifiques et bouleversantes, et pourtant on ressort des Pizzlys étonné de s'être encore laissé tant emporter dans ses fables humaines, tellement révélatrices de notre monde. Sans jamais émettre le moindre jugement moralisateur, il nous confronte pourtant à nos propres incohérences d'êtres déconnectés, à notre besoin vital et presque désespéré de retrouver nos racines et ce qui fait de nous une partie intégrante de la Nature autour de nous. Une grande lecture, émouvante et graphiquement sublime.

Dans un premier temps, cette bande dessinée désarçonne par sa mise en couleurs très acidulée. Le propos semble osciller vers un récit pour la jeunesse, flirtant avec la philosophie à deux balles du retour à la nature pour sauver nos âmes. Puis, au fil des pages, le scénario gagne en profondeur et en subtilité. Quelques belles bouffées poétiques apportent une dimension onirique au récit et confirment, s'il en était encore besoin, que depuis la Saga de Grimr, Jérémie Moreau est devenu un auteur qui compte.

Un très grand livre et, sans aucun doute, par son alliance entre une forme éblouissante et un fond bouleversant, la plus belle bande dessinée de 2022. Au moins.

Après La saga de Grimr et avoir dessiné Le singe de Hartlepool, Jérémie Moreau nous offre un très excellent voyage avec Les pizzlys.

Paru dans la collection MIRAGE des éditions Delcourt Jérémy Moreau avec les pizzlys signe sans doute l'un des plus beaux contes écologiques de l'année. Ici, il nous met en garde sur les dérives de notre société et nous invite à recréer du lien avec Mère Nature. Un album magnifique à ne rater sous aucun prétexte. Une histoire émouvante et sincère à mettre entre toutes les mains.

Un conte graphique, philosophique qui aide à garder les yeux ouverts.
Pause sur une double page, le miracle opère : il existe toujours !!!

Mueihttam

Dans cet album, Jérémie Moreau nous offre un dessin toujours aussi beau et prenant avec une palette de couleurs vives et envoûtantes, qui sont au service d'une histoire dont le scénario nous fait réfléchir sur nos sociétés, notre mode de vie et sur l'avenir que nous voulons pour nos enfants. C'est un donc un très bon moment de lecture, même si la fin m'a quelque peu laissé sur ma faim (je ne dirais donc pas à une suite ;)

Malgré des critiques très positives lus ici et là, je n'ai pas été emballé par l'album. L'histoire d'une famille qui quitte la ville, son "confort", ses habitudes (notamment portable et tablette, réseaux sociaux) pour revenir à une vie au contact de la nature est certes dans l'air du temps : la crise climatique et plus largement environnementale constitue une réalité objective et toute sensibilisation est la bienvenue. La thématique des peuples autochtones acculturés et qui partent de leur terre où sombrent dans l'alcoolisme et la violence est suggérée de façon intelligente. La couverture me fait penser à Peter Pan et aux enfants en route pour le pays imaginaire. Le dessin et les couleurs (particulières) ne m'ont pas accroché. N'hésitez pas cependant à faire votre propre opinion.