Le spectateur

Le parti-pris narratif tenu jusqu'au bout contribue à l'atmosphère unique de cet album... perturbant ? Dérangeant ! Une BD coup de poing, un vrai choc pour moi !!!

Difficile de ne pas être complètement remuée par cet album ! D'abord, Il y a le choc de la découverte. Le personnage principal assiste au déroulé de sa propre vie, tel un spectateur. De ce fait, il est très peu représenté ; tout ou presque est montré depuis son regard.
Puis il y a la rudesse de l'histoire qui fait grincer des dents tout du long. Malgré tout, je suis restée fascinée du début à la fin !
Bravo à Théo Grosjean qui ne restera pas l'éternel mec mal à l'aise qui fait rigoler mais dont la carrière s'annonce surprenante.

Samuel naît muet et devient le spectateur de sa propre vie, incapable d'avoir une emprise sur les événements qui se déroulent sous ses yeux. Un roman graphique sombre et saisissant, s'inspirant du graphisme de la BD indé américaine.

Morbide, dérangeant, glauque et pourtant ... terriblement fascinant.
J'ai été conquis !

Le spectateur est une œuvre dense, intense et poignante plaçant le lecteur au rang de spectateur. Ici Théo Grosjean prend le parti pris de la vue subjective et nous place au cœur du récit. Il nous invite à partager la vie de Samuel, un jeune garçon plongé depuis sa naissance dans un mutisme inexplicable. Un roman graphique sombre et singulier qui ne laisse pas indifférent.

Cette lecture ne peut pas laisser insensible. Théo Grosjean a su prendre des risques pour, je l’espère, le plus grand bonheur de ses lecteurs.

Au bout du compte, cette narration percutante et d'une grande densité ne laissera pas indifférent, elle invite même à tout à chacun de se libérer de ses propres émotions qui peuvent rester muettes. Le spectateur rappelle combien il est important d'être l'acteur de sa propre vie !

Théo Grosjean use d’un graphisme étudié et volontairement monotone, au sein d’une narration lancinante. Au risque de lasser ? Peut-être un peu, parfois. Mais l’exercice de style est suffisamment original, malin et maîtrisé pour qu’on s’accroche jusqu’au bout. Car une telle prise de risque est rare et le résultat est à la hauteur de l’ambition : étrange jusqu’au bout.

Avec Le spectateur, on découvre une nouvelle facette de Théo Grosjean. Très sombre, cette BD signe son originalité par la simplicité dans la description de l'ironie de l'existence. La sobriété du récit complète bien le travail mené sur la perspective. On voit littéralement cette histoire à travers les yeux du personnage principal et le rendu final n'en est que plus percutant.

Je ne connaissais pas Théo Grosjean avant, sa série L'homme le plus flippé du monde a l'air assez drôle et je m'y pencherai peut-être. Ici ce n'est pas vraiment l'humour qui domine. C'est plutôt dérangeant, un peu glauque. Dès les premières planches on découvre une naissance en vue subjective, du…