Le don de Rachel

Encore un immense plaisir de lecture avec la nouveauté de Pandolfo et Risbjerg qui ne démentent pas une fois encore leurs talents !
Rachel a un don, voyant l'invisible, tout comme ces destins qui lui seront liés entre femmes d'une autre époque...
On est dans une de ces œuvres, rares, où l'on se plonge en oubliant qu'il y a des cases, des bulles... Les personnages s'animent, leurs voix nous pénètrent, leurs histoires deviennent un peu la nôtre...

Elle est mystérieuse, gracieuse, et surtout, elle a un don : elle voit tout des gens, leurs secrets, leurs vies, leurs aspirations, leur futur.

Elle, c'est Rachel Archer, un regard hypnotique qui ne laisse personne indifférent, pour le meilleur comme pour le pire, et qui va laisser son empreinte sur les gens pour plusieurs générations...

Un album un peu déroutant par moments, mais superbe et très prenant !

Le Don de Rachel, c'est le genre de récit qui débute sur un schéma classique, linéaire, dont on devinerait presque la fin... Et puis on est pris de court. Les époques s'entremêlent, les personnages se jouent de nous et de nos perceptions, les inspirations se répondent. C'est un ballet mystérieux, un cache-cache avec l'invisible ; et toujours Rachel, qui attend, là, que quelqu'un veuille bien l'accepter telle qu'elle est... Un album très réussi, sensiblement beau et touchant.

Le don de Rachel, son mystère et son regard hypnotique marqueront plusieurs générations. Un album envoutant qui happe et émerveille !

Rachel a un don, celui d'être une medium d'un niveau exceptionnel. Son histoire est ici racontée à travers trois portraits habilement enchevêtrés. Car les auteurs aussi ont un don. Le duo Pandolfo et Risbjerg nous a depuis longtemps habitués à des histoires savamment tournées, habilement narrées et originales en tout point. Dans leurs albums pas de place au vu et revu, ni du côté du scénario ni à l'illustration. C'est bien simple, regardez les grands yeux de Rachel sur la couverture et vous serez happés, pris frénétiquement d'une envie de tourner toutes les pages. Vous aussi, à coup sûr vous finirez envoutés par cette incroyable Rachel et je l'espère, conquis par ces auteurs dont toutes les oeuvres sont à lire absolument.

Le don de Rachel est de ces récits qui vous entraînent sans crier gare dans des rêveries laissant quelque peu désemparé dès que la dernière page survient.

Le Don de Rachel est bien plus réaliste que surnaturel. Ce qui apporte encore plus de valeur à cet énigmatique conte dans lequel la transmission se situe à l’impalpable frontière entre certitudes et croyances.

Rachel est médium, mais la société terre-à-terre rejette le surnaturel. Un roman graphique qui questionne sur la place des femmes en société, sur la différence et la transmission.

Le Don de Rachel raconte l'histoire d'une voyante et décrit un arrière-plan artistique.

Trois femmes et un don qui les relient, comme une ode au mystère.

Je termine la lecture du don de Rachel en regardant son daguerréotype qui s’est révélé à la lumière de sa lecture et il me vient tout d’un coup une vision. Je vois un très bel album singulier qui porte son éponyme et je lui prédis un merveilleux avenir sous notre regard de lecteur conquis.

Paris, 1848. Une jeune femme, Rachel Archer a un don. Elle peut lire à travers le temps, les lieux, les gens et leurs histoires. D’abord traitée de sorcière elle accède finalement à la notoriété grâce au célèbre illusionniste Robert-Houdin, qui après une séance avec elle, loue son immense talent. Rachel est sollicitée par la haute société, y compris par la famille royale. Grisée par le succès, la jeune femme s’épuise petit à petit car les demandes de cette société de crinoline et de chapeaux à plumes, c’était comme être au cirque. Les gens, par peur de voir révéler des mauvaises nouvelles ou des secrets, lui demandaient des devinettes, peut-être avaient-ils un monde intérieur très limité ? Jusqu’au jour où cette femme prodigieuse fut rendue invisible par une époque avide de bagatelle. Bien des années plus tard, Liv, metteure en scène de théâtre, et Virginia, photographe, croisent le chemin de Rachel au cœur de leur démarche artistique. Rachel aurait-elle enfin trouvé sa voie par le biais d’une sororité créative défiant les lois de la raison ?

Comme elle le fait savoir en postface, Anne-Caroline Pandolfo s’est inspirée d’un fait étonnant survenu pendant la conception d’un chapitre de l’album, où la chorégraphe Liv Nexø veut rendre hommage à Rachel Archer en créant un spectacle pour le prestigieux Théâtre royal de Copenhague. Le chapitre à peine imaginé, le…