La désolation

Une histoire étonnante, basculant dans l'angoisse totale à mi-chemin ! Et le dessin ajoute encore au malaise (c'est un compliment)...

Avec La Désolation, Appollo et Gauthier, nous proposent à première vue, un voyage au bout du monde. Un périple à bord du Marion Dufresne, direction les îles Kerguelen dernières limites de la civilisation humaine. Un récit sombre qui dérape et nous pousse vers des contrées insoupçonnées. Ici, le graphisme proposé par Christophe Gauthier est tout simplement génial et immersif, dans un style brut à mi-chemin entre gravure et sérigraphie. Une histoire à vous glacer le sang avec une chute des plus surprenante. Un récit à lire sans hésiter.

Excellent one-shot qui, sur un pitch intriguant, réussit pleinement à dérouter, captiver mais également à interpeller pertinemment sur le devenir de chacun et de la planète.

En quête de paix intérieure, afin de noyer un chagrin d'amour, Évariste quitte l'île de la Réunion sans prévenir personne. Son voyage en terre sauvage, au cœur des îles Kerguelen va rapidement déraper et tourner au cauchemar. Une ambiance glaciale et angoissante parfaitement maîtrisée par la narration et l'image !

Un voyage initiatique déroutant, qui va peu-à-peu sombrer dans l'angoisse et la brutalité.
Le dessin sert parfaitement cette atmosphère glaciale et pesante, et le suspense vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière case !

Appollo et Christophe Gaultier signent une descente aux enfers surprenante, intense et terrifiante.

... à n'en pas douter. Moi qui rêvais de faire cette tournée des iles de la désolation, je m'en vais relire la version de Lepage pour enlever les frissons qui me courent derrière la nuque.

Ensemble, les deux auteurs offrent une expérience de lecture qui remue, interroge, tisonne comme rarement, dans une montée en puissance continue jusqu’à un final terrifant. La marque des grandes bandes dessinées, sans aucun doute.

Evariste qui vit à la Réunion veut changer de vie. Il embarque sur le Marion Dufresne pour accompagner une mission scientifiques aux îles Kerguelen dans les Terres australes et antarctiques françaises. Evariste n’a rien dit à personne, ni à ses parents, ni à Amandine sa copine. Il veut être l’homme qui disparaît de la vie sans que personne ne le sache. Sur le bateau il assiste à des conférences, il lit L’usage du monde de Bouvier. Une fois débarqué, il découvre un autre monde. Ou plutôt il se trouve face à l’âpreté originelle du monde, à la nature brute. Dans ce lieu où la plus proche terre habitée est à 3000 kilomètres, les scientifiques scrutent l’état du monde. Et le monde va mal. Et c’est précisément là qu’on se rend compte que la planète est foutue. Peu de temps après son arrivée sur cette terre aride, sans arbres, sans fleurs, sans soleil, Evariste et un scientifique qu’il accompagne dans une expédition sont enlevés par un groupe d’hommes et de femmes tout droit sortis de l’époque préhistorique. Evariste va alors vivre une expérience physique et psychique extrême. Ce récit entre thriller et fable écologique est véritablement à couper le souffle.

Ce récit m’a désarçonné. Il commence à la manière d’un roman graphique tout en nous proposant un cadre inhabituel et intéressant puisque nous nous retrouvons au cœur d’une expédition vers les Iles de la Désolation. Et je dois bien avouer que si je me suis laissé tenter, c’est avant tout…

arnodelero

Une histoire qui commence comme de nombreuses histoires d’aventures autobiographiques : une rupture, un besoin d’air, de changement. Alors quoi de plus dépaysant que de quitter la Réunion vers les austères TAAF sur le mythique bateau de ravitaillement Marion Dufresne ?
Mais à la recherche de lui-même et dans sa fuite en avant notre héros banal va découvrir beaucoup - trop en fait… Un conte intemporel qui interroge sur l’égocentrisme et la place de l’Homme. Une belle lecture, une bonne leçon, assez surprenante et très bien dessinée !