La cage aux cons

Une histoires de cons, de crimes, de sexe et d'otages. Tout cela et même plus savamment mélangés pour en faire un excellent album. Album du genre que l'on lit au moins deux fois!

Voici un titre aussi inattendu pour le lecteur que pour le protagoniste principal, embarqué malgré lui dans un piège à con dont il faudra bien se sortir... ou pas.
Drôle et sombre, aux dialogues bien senti, j'ai adoré !

Un scénario original et totalement inattendu, des répliques bien senties, de la gouaille, un régal !

Mais quel régal ! Quelle marrade ! L'histoire commence tranquillement, on imagine déjà la suite, du déjà vu, déjà lu... et puis non ! C'est la claque, l'inattendu, on se fait avoir autant que ce pauvre bougre qui voulait juste rallumer la flamme (vénale, direz-vous) de l'amour dans le coeur de sa douce. Les dialogues sont savoureux, les situations rocambolesques, le style de Robin Recht colle parfaitement à l'ambiance et aux personnages, c'est tout simplement truculent, du début à la fin. Et quelle fin ! Une vraie pépite.

Il fallait au moins une "claque" en polar cette année ! La cage aux cons c'est l'association parfaite entre scénario et dessin. Robin Recht change (encore !) son trait pour nous offrir un style qui s'accorde parfaitement à l'ambiance caustique emmené par Matthieu Angotti. C'est surprenant du début à la fin, une franche réussite !

La cage aux cons est une adaptation en bande dessinée de l’œuvre de Franz Bartelt, Le Jardin du Bossu. Matthieu Angotti se charge du scénario pour le format bande dessinée, je ne connais pas le roman d’origine donc je ne pourrais pas comparer son adaptation. Le récit nous emmène dans une histoire très étrange dont il est impossible de deviner la fin avant de la lire. En effet, on suit le projet d’un cambrioleur peu malin qui va se retrouver l’otage de la personne qu’il voulait détrousser. L’idée de base est assez tordue pour nous passionner du sort du cambrioleur qui pensait s’en prendre à un con. Mais qui est vraiment le con de l’autre ? Les dialogues sont très bien pensés entre les deux personnages avec les réflexions du cambrioleur en parallèle. Pour la partie graphique, Robin Recht adopte un style très différent de sa dernière production Conan la fille du géant de gel. L’auteur nous livre une partition tout en noir et blanc avec des décors très réaliste et des personnages caricaturés pour accentuer leur défaut. Le rendu final est de qualité et il faut voir la tenue du cambrioleur avec les poils sur les bras.

Un antihéros et un psychopathe se donnent la réplique dans cette Cage aux cons, l'occasion d'un vrai plaisir de lecture enthousiasmante et rigolarde dans ce huis-clos surprenant.

On est toujours le con de quelqu’un, et lorsque c’est son tour, le mieux est de s’en rendre compte rapidement. La cage aux cons, un récit qui sort de l’ordinaire avec une histoire qui tient la route, plus de l’Audiard que du Veber. Avec un Robin Recht qui sort de sa zone de confort pour notre plus grand plaisir.

Avec La cage aux cons, Robin Recht et Matthieu Angotti signent l’adaptation d’un polar du meilleur cru. Entre farce débonnaire et satire sociale.

Les auteurs semblent s’être bien amusés à adapter l’écriture jouissive du roman policier Le Jardin du Bossu de Franz Bartelt. Le final flamboyant tient un peu de la pirouette, mais le pari est réussi tant ils ont su semer l’album de références aux films noirs et aux acteurs virils du cinéma de Melville. Et ce n’est rien à côté de la sympathie qu’inspire le héros, sorte de Coluche parlant la langue d’Audiard. Dans ces temps un peu mornes, on ne boude pas les plaisirs nostalgiques quand l’art de la citation est aussi bien mené.

Matthieu Angotti retrouve Robin Recht pour signer une remarquable et audacieuse adaptation du Jardin du Bossu, petit bijou grinçant et déjanté de Franz Bartelt… Car de l’audace il en fallait pour tenter de retranscrire le style inimitable et poétique du romancier… Sous des allures de polar noir se cache une petite merveille scénaristique formidablement mis en musique par l’impressionnant Robin Recht qui change une nouvelle fois de style pour servir au mieux ce huis-clos azimuté et iconoclaste… La Cage aux cons s’avère indéniablement être l’un des délicieuses surprises de cette rentrée littéraire et nous ne pouvons que vous conseiller de vous ruez dessus sans attendre !

Laura

J’ai été surprise par l’issu du scénario et je me suis laissée portée par les dialogues vibrants. Une réussite car l’histoire m’a portée et je n’ai pas ressentie une certaine forme de lassitude face à l’aspect monochrome du papier.