Gisèle et Béatrice

Un tour de force ! Le dessin de Benoit Feroumont est toujours aussi drôle, mais pour illustrer cette fois un conte... érotique !!! Et ça fonctionne parfaitement : c'est très cru mais jamais vulgaire. D'une finesse pénétrante quant à la sexualité et toutes ses déclinaisons, réjouissant d'humour, et présenté dans un joli écrin ! Ce petit album sous fourreau est un délicieux fétiche...

"contenu coquin pour adulte coquin", voila ce qu'annonce un petit sticker en couverture de cet album, que j'oserais qualifier de "jouissif". De l'érotisme il y en a en effet, mais intelligemment saupoudré, et surtout avec une vraie justification pour cette histoire qui confirme encore un peu plus le très grand talent de Benoît Feroumont (Le Royaume, Wondertown...) qui fait une entrée remarquée dans la collection Aire Libre, détentrice de nombreux chefs d’œuvre du 9ème Art.
Le récit est très drôle, mais surtout complètement maîtrisé dans sa narration tant visuelle que dans l'écriture ! Et malgré des audaces qui flirteraient avec le grotesque écrites par d'autres, Benoît Feroumont leur donne au contraire une vraie crédibilité, démultipliant encore et encore le plaisir de lecture !!
Un véritable coup de cœur que je suis impatient de commencer à un peu oublier pour le relire à nouveau !

Qui est pris qui croyait prendre...

L’auteur semble ne pas vouloir choisir entre nouvelle purement érotique (les coïts sont finalement peu nombreux), huis clos absurde et farce sociétale.

Paprika

Où sont l'érotisme et l'excitation dans la violence sexuelle que subit quotidiennement Gisèle ? Certes, c'est à l'origine un homme qui profite de son statut hiérarchique pour harceler sexuellement une collègue, mais ce retournement de situation (par ailleurs raciste, "la potion du sorcier africain" sérieux quoi...) n'a rien d'une vengeance sexy. C'est une romantisation du viol, de l'esclavage sexuel avec séquestration, présenté sous un jour comique qui est en réalité affreusement glauque.

Saint Hélène d'Anjour

Comme dans beaucoup de scénarios nés de fantasmes masculins, k'histoire se base sur un effet miroir femmes/hommes et l'inversement des rapports de pouvoir : les femmes agiraient comme les hommes si elles le "pouvaient". Cette BD démontre à quel point le narcissisme des hommes les poussent à vouloir être l'objet de leurs propres désirs, si vous êtres friand de fétichisme ou autre déviance, cette BD pourra vous satisfaire, pas si vous êtes féministe. Si le sujet de l'inégalité femme/homme au sein de l'entreprise a voulu être abordé, c'est plus que léger. Ca reste un bon divertissement pour hommes attardés (pléonasme) .

avs

Vaguement coquin. Le côte très second degré fait bien passer la pilule du cliché. Pour une histoire comme celle là, j'aurais opté pour des dessins plus franchement cochons, l'aurait fallu se lâcher vraiment.
Là ça fait un peu tatie se dévergonde entre deux tasses de camomille.

scoub33

Excellent ! J'adore le dessin de Feroumont. L'histoire est drôle, sensible parfois. Elle joue avec les codes, l'actualité. L'érotisme n'y est pas pornographique. Le format est agréable. A lire : les points de vue à la fin de l'ouvrage.