Gagner la guerre tome 1 - Ciudalia

Ce 1er tome (prologue du roman) est une réussite totale : scénario ciselé, dessin et couleurs superbes. Comme notre héros, Benvenuto Gesufal, ruffian et assassin, nous sommes happés par le jeu des intrigues et des complots politiques... vite vite la suite !

Dans une ambiance de république italienne avec quelques touches d'Héroïc-Fantasy, Benvenuto Gesufal, ancien soldat d'élite, assassin roublard et trop malin pour son bien se trouve mêlé aux intrigues politiques de la ville de Ciudalia et du puissant podestat Leonide Ducatore. Si vous ne connaissez pas encore Gagner la Guerre, lisez Gagner la Guerre, en roman ou maintenant en BD pour notre plus grand plaisir !

Prix "imaginales" en 2009, Gagner la Guerre est le fidèle prologue en BD du roman. Nous sommes dans un monde imaginaire fortement inspiré de la renaissance italienne.
C'est du Machiavel en BD : sale, sournois, retors et cruel mais avec une superbe narration. En un mot, c’est génial.

Du fait du succès de l'oeuvre originale, les auteurs avaient fort à faire. Ils relèvent le défi avec brio dans cette introduction réjouissante qui pose des bases solides et prometteuses d'un rôle de salaud gentilhomme à l'italienne.

Choisi pour effectuer une mission de routine visant à éliminer un noble, Benvenuto va se retrouver face une cible plus coriace que prévu. Premier tome réussi d'une série de « renaissance-fantasy », signée Frédéric Genêt…

Au-delà de ces quelques bémols, l’album reste agréable, bien troussé et divertissant. Et donne de toute façon envie d’en voir davantage. S’il n’a pas encore gagné la guerre, du moins n’a-t-il pas perdu la première bataille.

Adapter un récit aussi truculent que Gagner la Guerre du brillant Jean-Philippe Jaworski était indéniablement exercice audacieux et risqué. Pour son premier roman en tant qu’auteur complet, Frédéric Genêt a relevé le défi avec un indéniable brio… Il n’a pas hésité à remanier la structure du récit pour lui conférer un rythme soutenu par le truchement de flashbacks bien sentis qui viennent préciser de façon fluide les relations unissant les différents protagonistes de cette histoire où se mêlent scènes de guerres et de batailles et complots machiavéliques et politiques. Son dessin virtuose met en scène des personnages particulièrement convaincants, à commencer par son Benvenuto Gesufal, assassin sans morale agile et rusé qui colle parfaitement à l’image que l’on pouvait s’en faire à la lecture du roman… Inspiré de la Renaissance, ses décors foisonnant de détails s’avèrent particulièrement réussis, esquissant de façon convaincante les contours d’un monde dense et cohérent… Les fans du roman peuvent se rassurer : Frédéric Genêt entame une adaptation fidèle et somptueuse de l’un des meilleurs romans de fantasy de ces dernières années… C’est peu dire que nous avons hâte de lire la suite!