Adieu Kharkov

Au début, on se demande un peu ce que Mylène Demongeot vient faire dans un BD... Puis, ce sont deux histoires romanesques qui nous embarquent très loin, le long d'un itinéraire allant de Porquerolles à la Sibérie. La vie de Mylène mais surtout et avant tout celle de Claudia, sa mère fantasque et aigrie, dont la vie fut plus qu'une épopée. Illustré par Catel et Claire Bouilhac qui offrent à chacune de ces femmes un style différent, cet album est une source permanente d'évasion, de rêve et de souffrance.

C'est par curiosité que j'ai ouvert cette BD, attiré par le nom de Mylène Demongot en couverture.C'est par intérêt que j'ai poursuivi, étonné par ces vies de femmes qu'il raconte.Celle de la mère de Mylène, femme forte et décidée qui a construit son existence et sa destinée à la force de son courage, de sa détermination et de son ambition.Le dessin est plaisant, une ligne claire simple et attachante aux couleurs doucement passées.Une jolie découverte, simple et attachante.

Kiki de Montparnasse, Olympe de Gouges, Rose Valland et maintenant Claudia Troubnikova et Mylène Demongeot, Catel et Claire Bouilhac proposent avec Adieu Kharkov un nouveau portrait de femme marquant impeccablement réalisé.

Les péripéties russes, puis chinoises et françaises de Claudia sont, elles, tout à fait captivantes : joliment mis en couleurs, le trait de Claire Bouilhac (dessinatrice de l’hilarante série Francis) épouse de façon très séduisante ce personnage plein d’aspérités, qui porte de bout en bout cet album imparfait, mais riche et rythmé.